Par Laure Martin, Emploipro.fr
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La recherche d’un emploi et l’entretien d’embauche impliquent de se livrer un minimum à son futur employeur. Lister ses savoirs, savoir-faire et savoir-être acquis lors de ses précédentes expériences professionnelles sont donc indispensable pour mettre en avant ses points forts.
Chacun dispose de trois dimensions de compétences :
- son savoir, c’est-à-dire ses connaissances théoriques,
- son savoir-faire qui correspond à la pratique, aux compétences opérationnelles,
- son savoir-être, c’est-à-dire les compétences relationnelles.
Dans le cadre d’un entretien d’embauche, il est impératif de présenter au futur employeur ces trois facettes qui forment un tout, elles s’organisent et s’influencent mutuellement. Ces trois dimensions permettent à un salarié, quel que soit son niveau hiérarchique, d’offrir le meilleur de lui-même dans son environnement professionnel.
Les hards skills
Les connaissances apprises pendant la formation ou encore l’expérience acquise lors de ses premières expériences professionnelles constituent le savoir du candidat. Bien entendu, si ce savoir est entretenu, il s’enrichit, mais l’inverse est vrai également. En vue d’un entretien, le candidat doit lister ses connaissances pour les avoir bien en tête et être capable de les énumérer à l’employeur.
Le savoir-faire représente l’application concrète des connaissances, la capacité à mettre en œuvre le savoir acquis dans une pratique, dans un métier. Il s’agit de la maîtrise technique d’un domaine. Il est opportun, afin d’être clair et lisible vis-à-vis du recruteur, de les lister par domaine. Le candidat peut par exemple savoir-faire une présentation orale devant un client, planifier des rendez-vous, un événement, savoir recruter des candidats à un poste.
Le savoir et le savoir-faire vont permettre au candidat de décrocher un rendez-vous pour un poste. Mais le savoir-être va lui permettre de le réussir.
Les soft skills ou le savoir-être
Le savoir-être ne doit pas être négligé car il montre les valeurs du candidat. Ce sont les compétences relationnelles et humaines de chacun, les qualités personnelles et comportementales que le candidat sait mettre en avant dans le cadre de son expérience professionnelle. Rien à voir donc avec l’apprentissage scolaire. Cela regroupe davantage ce qui fait partie de l’intelligence émotionnelle : bon relationnel, capacité à travailler en équipe, gestion des émotions, sens de l’initiative.
La liste des savoir-être
L’enquête « Futur of jobs » du Word Economic Forum, dresse la liste des savoir-être que les salariés estiment indispensables de posséder d’ici 2020 : résolution de problèmes complexes, pensée critique, créativité, gestion des équipes, coordination, jugement et prise de décision, souci du service client, négociation, souplesse cognitive.
Le recruteur peut les évaluer en recherchant à savoir si le salarié est capable de se remettre en cause, s’il est autonome, responsable. Il peut chercher à connaître son degré d’intégrité et de maturité, sa manière de gérer une situation de crise.
Facteur d’évolution
Aujourd’hui, le savoir-être en entreprise est devenu le facteur clef de l’évolution professionnelle car les comportements de chacun influent sur la cohésion de l’équipe et la performance de l’entreprise. Les recruteurs cherchent des personnes qui vont pouvoir y contribuer au-delà de leurs compétences techniques. Les employés doivent avoir envie de travailler les uns avec les autres.
En amont de l’entretien, il est donc indispensable de se renseigner sur les valeurs du secteur de l’entreprise, et de l’entreprise en tant que telle. Ensuite, il faut lister et préparer des exemples détaillés de situations personnelles et professionnelles permettant de démontrer les savoir-être présentés.